Ce film présente un portrait poignant d'un homme dévasté par la perte de son emploi en raison d'une erreur lourde de conséquences, et qui se trouve confronté à la dure réalité du capitalisme. Olivier Gourmet offre une performance magistrale dans le rôle principal, incarnant un personnage introverti et austère dont les silences parlent plus que les mots. Le réalisateur Antoine Russbach aborde avec justesse et intelligence les thèmes de la déshumanisation du travail, de la solitude et de la désillusion, créant un film social fort et profond qui interroge sans imposer de réponses. La mise en scène sobre et la caméra qui se concentre sur le banal et le quotidien donnent une dimension impressionnante à l'histoire, tandis que les personnages secondaires restent souvent conventionnels, mais cela ne détourne pas l'attention de l'œuvre principale. Le film est une réflexion intense sur le monde du travail et nos relations intrafamiliales, et bien que certains spectateurs puissent trouver le rythme un peu lent, la performance d'Olivier Gourmet et la justesse de la réalisation rendent le film incontournable. La dénonciation du capitalisme est présente, mais sans pathos ni excès, le film préférant la sobriété et la finesse pour transmettre son message, invitant le spectateur à tirer ses propres conclusions sur la réalité de notre société capitaliste.